Chapitre 3
Jeudi 13 Juillet 9h
Assis sur un banc du square, le commissaire terminait un croissant. D'abord la Voix ... Et, ce matin, le message :
1987 ...Quartier de Las Canitas ....Buenos Aires
Dans une enveloppe, bien en évidence sur son bureau ... L'Ennemi passait enfin à l'offensive et il se réjouissait d’avance.
A ses pieds, le pigeon, dédaignant les miettes, le fixait étrangement.
" Oui... oui... je sais .... boulot .... 14 Juillet .... Vigipirate .... sécurité .... OK ....j'attends lundi!"
***
L'orage mémorable du mercredi 5 Juillet était loin, désormais.
En réalité, Antoine n'avait perdu connaissance que durant quelques minutes.
Mais à son réveil, il était métamorphosé.
***
Antoine pensa : « Bon D….. ! ….Mais c’est bien sûr ! ! » ( nda cf vidéo fin)
Il avait la réponse ! Toutes ces pages mystérieuses révélées pendant son malaise étaient un message : il devait inclure ses fans dans l'intrigue ! Cette l’idée l’enthousiasmait. Il entreprit de noter, pèle - mêle les mots dont il se rappelait encore (des pistes à exploiter)
Las Canitas … Dolon …. Gratinius ….Viognier …. Lavandula …. Milonga … Arabesque .... Tancrède …. SeuLLe ….. Interpol … la Bouzaise … Antoine le Grand …. NcsU …. La Paulette
***
Le commissaire Marty avait été d’astreinte tout le weekend.
Il ne quitta pas son appartement et se voua sans retenue à sa passion : les plantes grasses de son balcon. Une centaine d’espèces différentes, réparties dans des pots de terre disparates posés sur des supports de fortune… une anarchie bohème, débridée, et incroyablement harmonieuse…..
Les cactus cornichons avaient été le déclic de cette histoire insolite et fantastique ...
Argentine, 1987. Josefina ...
***
Vendredi 21 juillet
De la fenêtre grand ouverte, le commissaire regardait le ciel décoloré par la canicule, aujourd'hui désert et silencieux ... Les martinets étaient partis. Pourquoi avaient- ils déjà quitté la région ? L'été n'était plus pareil sans eux ... Il referma la fenêtre. Et aussi la porte de son bureau.
Cafard ... Besoin d’être seul. Il se planta devant la carte du monde géante punaisée sur un des murs .
Au commissariat tout le monde avait l’habitude. Marty et ses états d’âme... Ses compétences exceptionnelles allaient de pair avec une personnalité fantasque , insaisissable .
Il suffisait de le savoir . Et d’accepter.
La trêve générale fut de courte durée..
" C'est quoi ce boucan dans la rue ??? " cria-t-il en sortant précipitamment de son bureau