Le polar , simplifié repart sur de nouvelles bases ....
On garde juste le commissaire , le pigeon, l'Ennemi
et Antoine l'écrivain
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Se réincarner en pigeon...
C'est à quoi le commissaire aspirait -présentement- La canicule avait découragé les habitués du square, aujourd'hui désert et silencieux. Juste le clapotis de la fontaine. Et dans la bruine des petites cascades, le pigeon. Immobile. Le commissaire ferma les yeux.
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Et c'est parti ! se dit Antoine, soulagé.
Il referma le couvercle de son ordinateur portable et s’étira. Son polar serait écrit dans les délais. Il le fallait. Sinon ....
Il chassa de son esprit la pensée oppressante qui tentait de s’immiscer.
Ecrire ..... Il n'avait pas le choix.
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Le commissaire fermait les yeux. La planque de la nuit précédente n'avait rien donné. Normal, le piège était grossier. Mais l’Ennemi qu'il traquait depuis des années ne faisait jamais rien au hasard. Jamais rien. Soupir ... Mal aux jambes, mal aux pieds… trop chaud .... boire ... ne plus penser… Il enleva rapidement chaussures et chaussettes et les orteils au grand large, fit un signe au serveur du "Bistrot du Square", à quelques mètres de lui. Le pigeon ne broncha pas.
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Antoine avait mal dormi. Des cauchemars, des rêves bizarres. Orchestrés par un inconscient bouillonnant d'imagination .... Depuis quelques jours les premiers symptômes se manifestaient … Il était averti. Il suffisait d’accepter.
Et assumer le trop - plein de son cerveau.
Les troubles venaient de se déclarer , ils allaient s'amplifier .